Depuis décembre 2012, les résidences et les commerces de Sainte-Marthe-sur-le-Lac sont alimentés en eau potable par un système de captation de l’eau souterraine situé à l’extrémité ouest du territoire et au sud du chemin d’Oka.
L’eau de ces deux lacs est d’abord filtrée naturellement par le sable, puis elle est captée par sept puits creusés dans une bande de sable située entre les deux lacs. Elle est ensuite traitée et distribuée à toutes les résidences et aux commerces du territoire.
En 2016, la Ville de Sainte-Marthe-sur-le-Lac a construit un bâtiment adjacent à la station de traitement d’eau afin d’y installer un système de nanofiltration, une technique permettant la séparation des éléments contenus dans un liquide.
*Les documents ont été élagués en vertu de l’article 53 de la Loi sur l’accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels, RLRQ c A-2.
La Direction de santé publique a procédé à l’évaluation et a émis ses recommandations dans un avis de santé publique et une annexe pour répondre aux interrogations concernant le manganèse dans l’eau et les épisodes d’eau colorée.
Voici les consignes à suivre pour la Ville et sa population :
Important: l’avis mentionne que de faire bouillir l’eau (claire ou colorée) ne permet pas d’éliminer le manganèse.
Pour consulter l’avis de santé publique et l’annexe complète de la Direction de santé publique du CISSS des Laurentides, cliquez ici.
Afin d’informer la population marthelacquoise sur la problématique de l’eau colorée, nous avons regroupé toutes les questions reçues par courriel entre le 21 et le 23 juillet 2020, et y avons répondu sous la forme d’une foire aux questions.
Les questions adressées sous forme de commentaires haineux, de suppositions ou de jugement n’ont pas été retenues.
La coloration provient de l’oxydation du manganèse présent dans l’eau. Les principaux facteurs qui influencent la coloration sont:
Attention: une eau transparente peut contenir plus de manganèse qu’une eau colorée. Sous sa forme dissoute (Mn+2), les particules de manganèse sont trop petites pour colorer l’eau et être interceptées par des filtres avec ouverture de 22 microns. Dans la ville, la problématique serait plutôt liée à l’oxydation du manganèse.
Les échantillons prélevés montrent la présence de précipité de manganèse. Lorsqu’agitées, les particules demeurent en suspension. Au repos, les particules s’agglomèrent, et lorsque le poids de la floc est suffisant, elles sédimentent au fond du contenant.
Les résultats des tests effectués sur l’eau distribuée à Sainte-Marthe-sur-le-lac respectent le Règlement sur la qualité de l’eau potable du Québec. Il est important de mentionner que si nous ne respections pas la réglementation, nous ne pourrions distribuer notre eau.
Si vous avez un épisode de coloration d’eau et que ce dernier persiste après avoir laissé couler l’eau durant quinze minutes, veuillez téléphoner au 450 472-7310, poste 111. Nous évaluerons la possibilité d’analyser l’eau à l’aide d’un échantillon.
Ce test doit se faire selon des paramètres précis et les échantillons prélevés et fournis par la population ne peuvent être utilisés pour faire une analyse rigoureuse.
Si vous avez un épisode de coloration d’eau et que ce dernier persiste après avoir laissé couler l’eau durant quinze minutes, veuillez téléphoner au 450 472-7310, poste 111. Nous évaluerons la possibilité d’analyser l’eau à l’aide d’un échantillon prélevé à domicile avant et après l’épisode.
Selon les données du Gouvernement du Québec et du Gouvernement du Canada, il n’y a actuellement pas de norme pour la quantité maximale de manganèse dans l’eau potable qui pourrait affecter la santé des adultes. Lorsque la concentration en manganèse dans l’eau est supérieure à 0,12 mg/L, ils recommandent d’utiliser une autre source pour la préparation des biberons des nourrissons et les boissons des jeunes enfants.
Notez que de faire bouillir l’eau pour éliminer le manganèse est inutile, car il ne s’évapore pas. Cela pourrait même faire augmenter la concentration de manganèse dans l’eau.
Une odeur minérale est causée par la présence des différents minéraux dans l’eau (manganèse, fer, calcaire, etc.). L’odeur de chlore est causée par une concentration en hypochlorite de sodium (chlore) plus élevée. Le rendement actuel de la station et les habitudes de consommation amènent parfois les opérateurs à devoir augmenter les concentrations.
Entre le 16 décembre 2019 et 1er juin 2020, les résultats démontrent une moyenne de 0.065 mg/L sur 19 échantillons d’eau potable avec un écart type de 0.029 mg/L.
Les derniers résultats d’une firme indépendante de vérification prélevé le 8 juin 2020 montrent des concentrations de 0.06 mg/L, 0.008 mg/L, 0.025 mg/L et 0.028 mg/L de manganèse soluble à l’acide
Le chlore permet de détruire les micro-organismes restant après traitement et de prévenir leur développement lors du transport de l’eau dans les canalisations. L’hypochlorite de sodium est dosé de manière à ce qu’il reste toujours une concentration d’acide hypochloreux (HClO) aussi appelé chlore libre lors du passage dans le réseau d’aqueduc pour assurer la qualité de l’eau.
La question mentionne que le chlore réagit avec le manganèse, mais en fait, c’est l’oxygène dégagé par la réaction du chlore avec l’eau qui réagit avec le manganèse.
Pour supprimer le goût et l’odeur du chlore, il suffit de favoriser le dégazage du chlore contenu dans l’eau. Faites reposer l’eau dans une carafe ouverte, et pour accélérer le processus, réfrigérez la carafe. Le froid diminue la solubilité du chlore dans l’eau, qui se se transforme alors en gaz et s’échappe dans l’air. Une heure suffit pour éliminer le plus souvent toute odeur de chlore et une grande partie de son goût.
Jusqu’à présent, seuls des précipités de manganèse ont été observés dans les échantillons prélevés.
Il pourrait y avoir une accumulation dans les filtres, tout comme lors des opérations de rinçages unidirectionnels.
En vertu de la réglementation sur la qualité de l’eau potable, des analyses bactériennes sont effectuées par une firme externe. Selon ces analyses, le phénomène de l’oxydation du manganèse n’a pas d’influence sur la charge bactérienne.
Les rinçages unidirectionnels qui sont réalisés dans plusieurs municipalités ont pour objectif de décoller les dépôts accumulés sur les parois des tuyaux. Un rinçage est prévu cet automne, parallèlement à la cueillette de données en cours.
Les épisodes de surconsommation causent un débalancement à la station et entraînent des problématiques de coloration les jours suivants. Toutefois, les données des dernières semaines ont démontré une baisse graduelle de la consommation d’eau, signe d’une utilisation responsable respectant la réglementation en vigueur, autorisant la levée.
La qualité d’un système d’aqueduc peut être estimée en fonction du nombre de fuites sur une période donnée. Le réseau d’aqueduc de Sainte-Marthe-sur-le-Lac est en très bon état. Il est principalement constitué de tuyaux résistants à la corrosion, réduisant ainsi l’amincissement de la paroi pouvant mener à l’éclatement d’une conduite. Les particules responsables de la coloration de l’eau ne sont pas en lien avec le matériau composant l’aqueduc.
Non, il n’y a pas de problème d’approvisionnement (quantité d’eau disponible) ni de qualité avec la source. Par contre, est-ce que la source peut être optimisée avec différentes séquences de pompage? Les tests qui seront effectués dans les prochains jours nous aiderons pour répondre à cette question.
Non, car des demandes d’accès à l’information à ce sujet sont fréquentes au Service du greffe, et ce, depuis nombre d’années.
La problématique de la coloration de l’eau est apparue il y a quelques années et depuis, la Ville a multiplié les interventions, notamment l’installation d’un nouveau système de nanofiltration et de filtrage biologique à la station d’eau potable jumelé à d’autres analyses. N’ayant pu obtenir les résultats escomptés, la Ville a décidé de déployer un plan d’action plus large qui s’attardera non seulement au fonctionnement de sa station d’eau potable, mais aussi au réseau d’aqueduc et aux puits, et ce, avec la précieuse collaboration de la population.
Concernant la couleur, la réponse exacte n’est pas connue, mais selon les observations effectuées, il pourrait s’agir soit de l’oxydation de manganèse dissous dans la zone vadose ou d’ocre ferreuse.
Une rumeur circule à l’effet qu’une pelle hydraulique dans le lac Val-des-Sable émettrait des hydrocarbures. Cette rumeur est fausse, l’eau étant d’excellente qualité, comme le confirme le résultat de l’échantillon prélevé le 7 juillet 2020 dans le cadre du programme Environnement-Plage du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, qui lui a attribué la cote A.
Afin de rassurer la population marthelacquoise, la Ville s’engage à publier les prochaines analyses d’eau, et ce, dès réception de celles-ci.
Il est difficile de donner un coût puisque la portée du mandat n’a pas été encore définie. Cependant, plus la liste d’intrant sera grande et détaillée (cueillette de données), moins l’expertise risque d’être dispendieuse. De plus, selon les recommandations, la Ville pourrait être éligible à des subventions gouvernementales.
Le contrat sera octroyé conformément à notre réglementation de gestion contractuelle en vigueur, et selon la Loi sur les cités et villes, et tel que mentionné précédemment, la Ville tiendra les citoyens au fait des différentes étapes du plan d’intervention.
Avec son nouveau plan d’intervention, le mandat d’expertise et la collaboration d’une chaire de l’eau de l’Université de Montréal, la Ville a confiance de résoudre la problématique du manganèse.
De plus, rappelons que le projet de la station de filtration en 2017 représentait un investissement de 5 529 000 $, dont 90 % sont été assumés par nos gouvernements au programme de la taxe sur l’essence et de la contribution du Québec 2014-2018 (TECQ), ce qui signifiait des coûts d’environ 550 000 $ pour la Ville.
La Ville n’a jamais banalisé la situation et n’a jamais affirmé qu’il s’agissait de cas isolés, au contraire. C’est d’ailleurs pourquoi elle intervient avec une vision d’ensemble dès cet été.
Les conseillers municipaux sont bien au fait des problématiques rencontrées par leurs concitoyens et en font part à la direction générale et au conseil municipal. En ce qui a trait de prendre le pouls des citoyens, c’est ce que la Ville souhaite mettre en place avec le nouveau rapport d’événement que l’on pourra remplir pour contribuer à résoudre la problématique de la coloration de l’eau.
Le gouvernement du Québec exige que les municipalités lui fassent rapport sur la qualité de l’eau potable, ce qui est le cas à Sainte-Marthe-sur-le-Lac.
Par la publication régulière des différentes étapes du plan d’intervention jumelé aux résultats des analyses d’eau qui seront publiés sur le site Web de la Ville à l’adresse vsmsll.ca.
La Ville recommande aux citoyens de se conformer aux normes de garantie du manufacturier et à ses recommandations (entretien et vidange), en plus de vérifier leur contrat d’assurance habitation. La plupart des compagnies d’assurance demande à leurs assurés de remplacer leur chauffe-eau après 10 ou 12 ans, autrement ils ne seraient pas couverts en cas de sinistre causé par un appareil défectueux ou qui fuit.
Il n’y a pas de recommandation applicable pour réduire les dépôts de manganèse dans un réservoir d’eau chaude. La réaction d’oxydation du manganèse est accélérée par la chaleur, mais n’en dépend pas.
Avec son nouveau plan d’intervention et le mandat d’expertise, la Ville a confiance de résoudre la problématique du manganèse le plus rapidement possible.
La cueillette de données, qui sera réalisée via le rapport d’événements des citoyens touchés par un épisode d’eau colorée, permettra d’extraire un maximum d’informations sur le réseau d’aqueduc et le test d’optimisation des puits.
Suite à cette analyse, la Ville rédigera et diffusera un appel d’offres en vue d’octroyer le contrat d’expertise. Cela peut s’échelonner sur plusieurs semaines, mais la Ville vise une résolution de la problématique le plus rapidement possible.
L’embauche de cette ressource se fait parallèlement au déploiement du plan d’intervention de la Ville. Cette dernière est à déterminer ses besoins afin de préciser les tâches et responsabilités inhérentes au poste à combler.
La Ville doit prélever des échantillons à domicile lors d’épisodes de coloration d’eau potable. Si vous avez un épisode de coloration d’eau et que ce dernier persiste après avoir laissé couler l’eau durant quinze minutes, veuillez téléphoner au 450 472-7310, poste 111.
La Ville est confiante que le plan d’intervention en place solutionnera les problèmes de coloration qui ont été rapportés par plusieurs citoyens.
Non, le réseau est adéquat pour la population actuelle et l’usine pourra être adaptée si nécessaire.